Ducati Monster : Fiche technique et galerie photo

L’avis d’A2 Riders

Avec cette nouvelle génération de Mosnter, Ducati propose aux néo-permis une moto facile à prendre en mains. D’abord grâce à une ergonomie plus naturelle que les anciennes générations qui avaient une position vers l’avant, en appui sur des bras bien écartés. Ensuite, c’est la finesse du châssis, avec un cadre en aluminium aussi large qu’un Macbook Air. Une fois en selle, il est facile de caler la moto entre ses jambes et de bien serrer le réservoir échancré, tout comme la selle. Une moto compacte et légère, voilà qui va plaire aux titulaires du permis A2 les moins à l’aise après leur permis. Avec 188 kg tous pleins faits, c’est un poids plume comparé à la concurrence, comme la BMW F900R à 210 kg ou la Honda CB 650 R à 202 kg. La seule à rivaliser est l’Aprilia Tuono 660 qui ne pèse que 183 kg.

Le moteur de 937 cm³ est un peu rugueux à bas régime, ce n’est rien en comparaison des anciennes versions. Il est suffisamment souple pour rendre la moto facile. Le bridage A2 via l’électronique déplace la plage d’utilisation un peu plus vers le bas, le Monster A2 gagne ainsi en souplesse, et je peux descendre sous les 3000 tr/min même en 4e sans soucis, un petit plus comparé à la version non bridée. Ajoutez à cela le ride by wire qui rend la poignée de gaz douce et précise à gérer, et vous obtenez un gentil monstre docile en ville.

Un coup de gaz et la moto monte dans les tours. Le moteur est prompt à réagir mais sans violence, et passé les 5000 tr/min, il découvre une personnalité plus nerveuse, avec un bruit de boîte à air très jouissif qui pousse un peu plus au crime. Même bridé, le Testastretta donne de lui, on atteint les limites légales sans trop forcer. Le moteur est complet avec une grande plage d’utilisation qui le rend toujours disponible. Le bridage électronique se fait discret, il adoucit le caractère impétueux de la petite Ducati et il intervient aux alentours des 8 500 tr/min.

 La moto donne une impression de légèreté au guidon. Les virages se succèdent, et avec son empattement court, la moto est vive et adore les enchaînements. Bien équilibrée, on n’hésite pas à la mettre sur l’angle dans n’importe quelle situation. Il Monstro nuovo se veut toujours rassurant, à l’image de son freinage précis et jamais trop agressif. Le tout est bien aidé par l’électronique embarquée, comme la centrale inertielle permettant de bénéficier d’un ABS actif en virage. Un excellent allié pour rattraper les errements d’un débutant un peu trop optimiste et mes trajectoires encore approximatives.

D’une manière générale, la Ducati est une moto d’une facilité déconcertante. Le châssis, qui hérite de nombreux éléments de la Panigale V2, est sain et rigide, la moto se place bien dans les virages sans bouger dans tous les sens. Les suspensions sont rigoureuses malgré une volonté d’assurer un minimum de confort. L’arrière tabasse un peu sur les petites bosses, et l’avant est un peu surprenant lorsque l’on est à l’attaque, la fourche Kayaba donne la sensation de flotter un peu sans pour autant compromettre la tenue de route.

L’ordinateur de bord permet d’affiner les niveaux d’anti-wheeling, de traction control, de cornering ABS, de réponse à la poignée, de frein moteur. La moto possède un équipement complet qui vient justifier son tarif élevé. Mais le manque de soin sur certains détails comme le vulgaire autocollant « Monster » sur le réservoir, vient gâcher un peu le plaisir.

Enfin, peut-on débuter avec ce Monster ? Oui, si vous en avez les moyens, c’est une excellente moto pour débuter, polyvalente, avec la petite touche Ducati en plus. Sachant que sa concurrente la plus sérieuse me semble être une autre Italienne qui aime la petite arsouille : l’Aprilia Tuono 660.

On aime

• Son moteur fun
• Son gabarit accessible
• Sa facilité de prise en main

On aime moins

• Certaines finitions
• Un train avant un peu flou à l’attaque
• Le prix Premium

Retrouvez l’essai de la Ducati Monster sur A2 Riders.