Troisième volet de notre série de conseils pour préparer en sécurité son premier road trip moto quand on vient d’avoir le permis A2. Cette fois, nous parlons du pilote ! Avoir un look de baroudeur, c’est bien, mais avoir la tenue adaptée, c’est mieux ! Le bon casque, la bonne veste ou encore les bonnes bottes, s’équiper correctement, c’est se mettre en situation de confort et donc de sécurité.
Le vent qui fouette le visage, les paysages qui défilent au rythme des virages, le sentiment de liberté… Rien de plus exaltant que ce que l’on ressent lors d’un premier road trip à moto. Mais cela ne doit pas nous faire oublier l’importance d’une bonne préparation. Si équiper votre moto en conséquence vous paraît sûrement évident, il en va de même pour le pilote. Les équipements joueront un rôle déterminant sur votre confort et votre sécurité tout au long de votre périple. Alors avec quoi partons-nous ?
Bien évidemment, un casque !
Mon choix personnel se porte assez naturellement vers un casque intégral. Pour la sécurité et aussi l’aérodynamisme. Un bon casque intégral, qui plus est routier, est conçu pour réduire la résistance au vent, minimisant ainsi la fatigue du conducteur. Mais ce n’est pas tout, l’insonorisation et le poids du casque sont aussi des éléments à prendre en compte. En plus de vous apporter plus de confort, cela va également permettre de préserver votre ouïe et de diminuer la pression sur votre nuque.
Pour info, le casque sur la photo, c’est un Shoei NXR2.
Pour éviter d’avoir un casque trop lourd, je n’emmène donc pas un casque avec visière solaire intégrée en road trip. Je privilégie plutôt l’option de prendre différentes visières avec moi. Je prends également de quoi libérer les visières des moustiques collés dessus et un spray déperlant pour faciliter l’évacuation des gouttes d’eau en cas de pluie. Alors oui, je m’encombre un peu, mais je privilégie le confort avant tout.
Et qui dit confort, dit aussi intercom pour moi ! C’est le petit objet dont j’ai du mal à me passer à moto. Il me sert à suivre mon GPS sans quitter la route des yeux. Parler avec mes compagnons de voyage et s’informer mutuellement des dangers sur la route. Dans la version honnête de cette phrase, on passe souvent plus de temps à se vanner qu’à s’informer. Ou encore écouter de la musique parce que j’adore rouler en rythme. D’ailleurs, pendant que moi, j’en parle avec des étoiles dans les yeux et que je peste quand il n’a plus de batterie, Julien n’y trouve pas un grand intérêt. Lui, il préfère la paix et la solitude pour survoler le bitume avec uniquement le bruit du moteur dans les oreilles. Les goûts et les couleurs…
Une ou plusieurs paires de chaussures ?
C’est un élément sur lequel il n’est pas aisé de faire son choix et de se limiter. Comme je ne fais pas d’impasse sur la sécurité au quotidien, je fais fréquemment le choix de partir avec une paire de rechange sur moi. De manière à être plus à l’aise une fois que je laisse la moto et aussi pour éviter de rouler en baskets. En road trip, même pour un weekend, j’applique le même raisonnement en prenant une paire de chaussures de ville ou des baskets dans mes bagages. L’avantage, c’est que vous n’aurez pas à gravir les falaises d’Etretat dans les mêmes bottes qui vous servent aussi à aller sur piste. Oui, c’est du vécu et mes pieds s’en souviennent encore. L’inconvénient, c’est qu’il faut laisser suffisamment de place dans les valises pour ranger les bottes de moto quand vous n’en avez pas besoin. Et ça, c’est compliqué quand vous prenez aussi les baskets pour aller courir, les chaussures pour sortir, les tongs pour la plage et beaucoup trop de « on ne sait jamais ».
Votre tenue de baroudeur : veste et pantalon moto
Maintenant que vous n’avez déjà plus de place dans vos valises à cause des chaussures, voici venu le moment de choisir la tenue que vous allez porter sur votre moto. Concernant le choix de vos vêtements : veste, pantalon kevlar ou encore combinaison, full cuir ou textile, vous avez l’embarras du choix. L’important, c’est surtout d’être à l’aise, en sécurité et pouvoir faire face aux différentes conditions météorologiques que vous allez rencontrer. La combinaison full cuir, c’est joli, mais vous allez regretter ce choix les jours de canicule. Idem pour la veste textile très aérée si vous partez en Ecosse avec 13 tous petits degrés humides au mois de juillet.
De mon côté, je privilégie souvent une veste de moto en cuir ou en textile avec plusieurs couches, de manière à m’adapter aux températures. Et je prends ensuite des vêtements agréables à porter en dessous ou des sous-vêtements techniques. Mon conseil sur ce point est de tout tester avant de partir, même ce que vous allez mettre sous vos équipements. Rien de plus désagréable qu’un jean qui vous comprime les genoux, un tour de cou qui gratte ou une veste trop ajustée qui vous empêche de bouger librement. Pour le pantalon, je n’ai pas encore eu l’occasion de trouver un jean en kevlar qui me convient donc je roule avec de simples jeans ou bien des pantalons de moto en textile avec des protections.
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Pour les pressés, elle est disponible chez Motoblouz pour les mecs comme pour les girlz.
Faire face aux intempéries : oui, il pleut en road trip
Même si vous partez dans le sud de l’Espagne au mois d’août, vous n’êtes pas toujours à l’abri d’un orage. Rouler sous la pluie, ce n’est pas franchement drôle, mais enfiler une veste encore trempée de la veille pour aller rouler, c’est une expérience souvent très déplaisante. Alors pour éviter cela, j’ai toujours une tenue de pluie à enfiler sur mes équipements, au cas où (encore lui).
J’ai également toujours des gants de rechange dans mon sac. Pour la même raison que la tenue de pluie, mais aussi pour m’adapter aux températures parfois changeantes. J’ai un penchant pour les road trips en montagne, où vous pouvez avoir 25 degrés en bas du col et 5 en haut. Une petite pause pour mettre un tour de cou, des gants plus chauds et me voilà reparti joyeusement.
Concernant les gants, en avoir plusieurs sur moi me permet aussi de choisir ma paire selon le type de route et la journée que j’ai prévue. Et de changer en cours de route si jamais je n’ai plus un bon feeling avec, pour diverses raisons. Comme les mains qui gonflent avec la chaleur dans des gants un peu trop ajustés. Ou encore une couture mal placée qui n’est pas gênante au quotidien, mais qui devient irritante au bout de plusieurs centaines de kilomètres.
Se protéger jusqu’aux oreilles
Même si nous n’aimons pas en parler, une chute reste vite arrivée à moto, et les road trips n’échappent pas à cette règle. Routes inconnues, conditions variables, fatigue, beaucoup de facteurs peuvent jouer. Dorsale ou airbag, vous avez le choix, mais c’est un des éléments à ne surtout pas oublier. Personnellement, j’ai fait le choix depuis plusieurs années de prendre un gilet airbag et il m’accompagne aussi dans mes road trips. À noter qu’il tient un peu plus chaud en été et il faut penser à le recharger de temps en temps. Si vous partez en autonomie avec une tente, il faudra donc prévoir d’accéder par moment à une source d’alimentation.
On nous parle souvent de protection corporelle via la dorsale en effet, mais peu des protections auditives que l’on peut porter à moto. Leur utilisation lors d’un road trip est essentielle pour préserver votre ouïe. Le bruit du vent et du moteur peut atteindre des niveaux nocifs à long terme, provoquant des dommages permanents, comme des pertes d’audition. Il existe des protections conçues pour la pratique de la moto et qui permettent en même temps de rester attentif aux bruits de la circulation, et même d’entendre son intercom.
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Un petit kit de survie du motard ?
Je vous vois venir : et les outils dans tout ça ? En effet, les vêtements, c’est bien joli, mais ça ne va pas vous aider à réparer un pneu crevé. Voici donc une liste de tout ce que je prends dans mes bagages pour faire face aux imprévus :
- Un kit anti-crevaison avec des mèches ou une bombe anti-crevaison. Pensez à prendre la notice avec vous aussi. Ce n’est pas bien sorcier, mais ça nécessite un peu de concentration malgré tout la première fois.
- La trousse à outils : pince multifonction, clés Allen, serre-flex, ruban adhésif, chiffons. À partir de là, vous avez de quoi survivre jusqu’au prochain garage. Vous pouvez aussi acheter des kit-outils déjà prêts, mais qu’il faut compléter généralement. Les plus bricoleurs d’entre nous qui voudront éviter le garage prévoiront plus, mais cela induira également plus de poids dans vos bagages.
- Le gilet jaune : il est obligatoire à moto et là je ne peux pas compter sur l’excuse qu’il ne passe pas sous la selle.
- Un petit kit de soin selon la région où je vais, avec toujours une trousse de secours et au besoin de la crème solaire – oui les coups de soleil sur le nez à moto c’est possible, des chaufferettes, etc …
Pour le reste, c’est à vous de voir ! Personnellement, pour choisir entre le maillot de bain rouge ou le bleu, je prends les deux. Voyager léger ? J’y arriverai un jour !
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2 thoughts on “Mon premier road trip en A2 (3/4) : Quels équipements pour le pilote ?”