Si vous cherchez un équipement adapté à une pratique polyvalente pour rouler en trail, sur route comme en off-road, Spidi propose un ensemble veste-pantalon baptisé Crossmaster. Un ensemble avec une coupe ajustée pour soigner son apparence et que nous avons mis à l’épreuve de l’Enduro Park ! Testé par une femme, c’est valable pour le modèle homme.

Dans l’univers du tout-terrain, qui plus est en trail, la recherche de la tenue parfaite peut s’avérer complexe pour les amatrices de deux-roues. Novice dans le domaine de l’off-road, j’étais donc partie en quête de ma première tenue pour démarrer cette pratique. Et c’est ainsi que j’ai testé l’ensemble Spidi CrossMaster lady H2Out. Composée d’une veste et un pantalon à la coupe ajustée, cette tenue se veut polyvalente, performante et féminine, en toutes saisons. Après avoir analysé ses caractéristiques dans un premier article, voici maintenant venue l’heure du débrief suite à son test !

Retrouvez la découverte du tout-terrain d’Elodie lors de son stage à l’Enduro Park.

Spidi Crossmaster H2Out : Une vraie tenue 4 saisons ?

Julien m’avait pourtant prévenue plusieurs fois : en off-road, on a chaud, très chaud. Mais face à un thermomètre un peu timide à mon goût, aux alentours de 15 degrés le premier matin de mon stage à l’Enduro Park, j’ai quand même mis une sous-couche thermique en dessous de ma veste et un legging sous le pantalon. Ne faites pas cette erreur. 10 minutes après avoir commencé les premiers exercices, j’étais en nage, à retirer les deux couches intérieures de la veste et à ouvrir toutes les aérations. Bornée, moi ?

Après avoir testé et approuvé les qualités isolantes et thermique de la tenue, que ce soit sur la veste ou le pantalon, j’ai pu observer que les aérations remplissent parfaitement leur rôle et évitent l’accumulation d’humidité à l’intérieur. Fini la sensation d’être dans une combinaison de sudation digne de mon court, mais intense passé de judokate et bienvenue aux courants d’air frais si agréables. Y compris sur le pantalon.  Le deuxième jour, habillée cette fois-ci en conséquence en dessous de l’ensemble, j’ai ainsi pu m’adapter tout au long des exercices et des balades aux changements de température.

Pendant ce stage, pas de vraie pluie à l’horizon malgré un ciel très couvert. Mais comme j’avais à cœur de faire un test complet, j’ai repris la tenue à plusieurs reprises sous un colérique ciel gris parisien. Une manière édulcorée de dire que je suis volontairement allée me doucher à moto. Plusieurs fois. J’ai donc été roulé avec et sans la doublure H2Out® imperméable en dessous de la tenue. Sans surprise, sans la doublure, j’ai rapidement senti mes vêtements prendre l’humidité, mais de manière relativement limitée. Avec la doublure en revanche, je suis arrivée bien au sec à destination, que ce soit sous la veste ou sous le pantalon.  De quoi me donner envie de la reprendre en toute confiance cet hiver !

Son plus gros atout : se faire oublier

Lorsque l’on débute, ou même lorsque l’on cherche à s’améliorer dans une discipline, du matériel de qualité peut faire la différence. Et là où j’ai été le plus surprise justement, c’est que cette tenue s’est complètement faite oublier. Il faut dire qu’en bonne routarde, je suis plutôt une adepte du duo cuir / jean que de la tenue complète en textile. Donc en l’enfilant la première fois, j’ai cru me vêtir pour aller au ski. Même sensation sur ma peau, et même bruit de frottement du textile au niveau des jambes en marchant. Je m’y croyais presque. Mais une fois sur cette immense 1250 GS, c’est comme si elle avait disparu. Je me suis immédiatement sentie à l’aise et la tenue en est même devenue confortable. Le pantalon ne me gênait pas au niveau des genoux, du ventre ou des hanches, ce qui est souvent mon lot quotidien lorsque je suis assise sur une moto. Ce dernier n’est d’ailleurs pas aussi cintré que sur les photos de la marque au niveau des hanches.

La flexibilité de la tenue m’a permis de me concentrer immédiatement sur le pilotage de la moto. Et ça, c’était un point essentiel pour gagner en confiance sur des terrains plus techniques par la suite. Je ne me suis jamais sentie entravée ou limitée par elle dans mes mouvements. Et pourtant, il y en a eu des bizarres à effectuer, comme descendre de la moto en roulant et marcher à côté. Prendre la position d’un tigre qui attaque pour freiner. Ou encore balancer ses hanches, debout, à l’extrême opposé de la selle en slalomant entre des plots. Sa coupe ajustée à la morphologie féminine n’est donc pas qu’un atout esthétique.

Cette liberté de mouvement, je l’ai ressenti en portant toutes les couches de la tenue, ou simplement qu’une seule. Les différentes pièces s’imbriquent bien les unes aux autres, grâce notamment à la fluidité de mouvement que permet le fait d’avoir des boutons pressions en guise d’attaches entre les couches. Habituellement, je ne suis pas une grande fan de ce système qui peut vite être fastidieux à enlever et à remettre. Sur cette tenue, j’ai malgré tout trouvé que les emplacements étaient bien pensés et qu’il était assez rapide d’enlever ou de remettre une couche avec le reste.

Une bonne tenue pour voyager, mais aussi chuter !

Lors de cette première incursion sur les chemins tout-terrain, j’ai eu de multiples occasions de mettre à l’épreuve cette tenue. Comprenez par là que j’ai régulièrement réalisé ce que Bruno appelle des “accompagnements au sol” de la GS.  J’ai arrêté de compter mes chutes après le repas du midi. Sur les cailloux, dans le sable, la boue, l’herbe, j’ai tout testé. Le plus beau dans tout ça : pas un seul coup ne m’a fait mal, à part peut-être à mon égo, mais ça, cette tenue, elle n’y peut rien.

Les protections CE aux épaules, coudes et genoux ont donc véritablement tenu leurs promesses. Après les premières chutes, et les bons conseils de Bruno pour ne pas se faire mal en tombant, je me suis ainsi débarrassée de cette appréhension de la chute qui casse et fait mal. Elle peut toujours arriver bien sûr, mais cette peur est souvent plus bloquante qu’autre chose chez moi.

Dans mes différentes chutes, toutes à basse vitesse, j’ai donc heurté différents revêtements plus ou moins abrasifs et aussi des arbustes acérés. Que ce soit la veste ou le pantalon, rien n’a bougé. Meme pas un seul petit accroc dans le tissu. En revanche, de grise, la tenue a vite tourné à l’orange avec les sols ocre du domaine de Château Lastours. Qu’à cela ne tienne, un tour dans la machine à laver et elle était comme neuve. De quoi pouvoir la reporter prochainement pour des essais plus routiers !

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