Il aime les scramblers, les roadtrips et les bivouacs, A2 Riders accueille Olivier parmi ses contributeurs. Vous le suivez certainement sur Instagram sous le pseudo @olidol.scrambler. Lui qui roule en Triumph scrambler 900, est encore en train de découvrir les joies de la moto sous tous les angles. Il va donc venir régulièrement partager avec nous ses premières aventures. Welcome fratè !
Se remémorer les premières échappées sur ta moto… Les premiers frissons à l’accélération, les premiers périples. Cher lecteur, peut-être n’as-tu pas encore commencé à rouler, ou alors cela remonte à si loin que tu ne t’en souviens pas ? En ce qui me concerne, c’est à l’aube de mes trente ans que je me suis enfin laissé séduire par les deux roues. Une passion tardive, il est vrai. Aujourd’hui, pour mon tout premier billet au sein d’A2 Riders, j’ai choisi de ressasser chacune de ces premières fois qui ont ponctué ces trois premières années en selle. Ce récit initiatique est sans doute une bonne façon de me présenter.
Premier coup de gaz
J’ai voulu essayer une moto 125 cm3 avant de m’engager dans le permis A2. Je me rappelle encore ce premier coup de gaz sur la Honda CB125R, comme si c’était hier, et je pense que cette pauvre machine aussi s’en souvient : j’ai eu besoin de plus de dix minutes pour m’habituer à l’embrayage avec la main gauche. Après deux heures passées sur le plateau à apprendre les bases, nous sommes allés voir le château de Vaux-le-Vicomte avec l’école de moto. Je me souviens de l’instructeur qui faisait remarquer à tout le monde par talkie-walkie que je “sautillais comme une antilope”… tu ne fais pas ça quand tu es heureux, toi ?
Première moto
Une Honda CB125R, comme celle de la formation. D’ailleurs, je l’ai commandée le soir même et je l’ai reçue deux semaines plus tard. Et toi alors, as-tu calé devant ta concession ? Moi, oui… évidemment. C’est quand même un peu léger de prendre une moto en circulation après seulement 4 heures de pratique, deux semaines auparavant. Mais l’enthousiasme l’emporte sur le stress. Bien sûr, j’ai rendu visite à tous mes amis pour leur montrer ma nouvelle “Joy machine”.
Premier roadtrip à la journée
Je roulais déjà depuis un certain temps pour me rendre au travail, mais un jour, j’ai ouvert un nouvel onglet et j’ai commencé à chercher une idée pour m’amuser. J’ai remarqué que la région que j’avais explorée avec l’école de moto s’appelait le Gâtinais. J’ai donc recensé tous les points d’intérêt et j’ai ainsi tracé mon premier itinéraire sur Liberty Rider. J’ai pris un sac à dos pour y mettre quelques pommes et une gourde, puis je suis parti en solitaire. J’ai redécouvert une région que je croyais connaître. Tout est différent à moto : les paysages, le patrimoine, les routes. J’ai vécu de magnifiques sensations.
Premier roatrip sur un week-end
Assez rapidement, les sorties à la journée ne me suffisaient plus. J’avais envie de vivre des expériences plus exotiques. Et quoi de plus exotique que le Morvan ! (Qui a dit “tout” ?) Avec les plus petites montagnes de France à seulement 2 h 30 de chez moi. J’ai tracé ma propre route via une application et surtout réservé mon premier Airbnb pour un voyage. En arrivant dans le massif, je croisais des dizaines de motards venus explorer les petites routes bordées de sapins. C’était comme être à Disneyland, mais sans la musique insupportable de l’attraction des poupées. Après ma première journée, j’atteignis le sud du Morvan, non loin d’Autun. Le fait de passer la nuit sur place me permit de vivre une deuxième journée de découverte et de rentrer tranquillement chez moi le dimanche soir.
Premier bivouac moto
Mais voilà… dormir à chaque voyage en Airbnb représente un budget conséquent, et puis, ma soif d’aventure ne fait que grandir. Où sont mes limites ? C’est en cherchant à répondre à cette question que je me suis retrouvé chez Décathlon à acheter de la corde pour fixer mon premier hamac entre les arbres, dans le but de dormir sur la Montagne de Reims, face aux vignes. N’ayant aucune expertise en nœuds, les fixations ont cédé la première fois que j’ai essayé de m’y allonger. J’ai donc dû consulter les meilleurs tutoriels sur YouTube et finalement réussi à m’installer correctement. Puis au milieu de la nuit, des bébés chouettes se sont mis à pousser des cris perçants au-dessus de ma tête pour réclamer de la nourriture à leur mère, qui a mis environ une heure à trouver un malheureux rongeur à déglutir. Cela a été la meilleure nuit de ma vie. Non, je ne plaisante pas, c’est vrai. Pour la première fois, j’ai dormi à la belle étoile. Prêt pour une nouvelle journée de route… c’était le commencement de quelque chose de vraiment nouveau.
Première semaine de roadtrip
Avec l’expérience que j’avais acquise en Champagne, j’ai dirigé mes roues vers la Bretagne, cette fois-ci pour passer cinq jours en solitaire à parcourir le littoral, du Morbihan aux Côtes d’Armor, en passant par les trois pointes du Finistère. Pendant ce voyage, j’avais réellement le sentiment de réaliser quelque chose d’extraordinaire. J’ai échangé avec de nombreuses personnes intriguées par ma moto et son chargement atypique. J’allais d’un camping à l’autre en demandant “deux arbres pour mon hamac, s’il vous plaît ?”. Cette phrase a fait sourire bon nombre de personnes. Ce mode de vie itinérant m’ouvrait un vaste éventail de possibilités pour découvrir mon pays. Même si aujourd’hui, charger ma moto pour partir ainsi en voyage est devenu une habitude, cette première fois demeure l’un de mes souvenirs les plus marquants.
Premier “Instameet”
Au début, j’ai principalement roulé en solitaire. Cependant, en publiant mes photos et en partageant mes récits sur les réseaux sociaux, j’ai eu l’opportunité de rencontrer des personnes qui partagent la même passion que moi : les voyages à moto. C’est ainsi que j’ai fait la connaissance d’Aurélien lors d’un premier road trip en duo dans la Forêt d’Orient. J’ai pu partager mon expérience et surtout de bons moments avec lui, ainsi qu’avec d’autres personnes qui se reconnaîtront.
Première leçon de plateau
Effectivement, le temps passe et la 125 me lasse. Me voilà donc à mon premier cours, mettant en pratique l’expérience acquise sur la petite cylindrée. Je m’en sors plutôt bien, et ma formidable instructrice (merci, Marie) m’a transmis tout ce que je n’avais pas pu découvrir en autodidacte sur ma CB125R. Après toutes les discussions concernant ce plateau, j’avais une certaine appréhension, mais finalement, j’ai vécu cela comme un jeu.
Premier long roadtrip en bivouac
Nous y voilà, tous les curseurs sont au maximum : grosse cylindrée, expérience du bivouac, équipement complet du vidéaste amateur, une véritable bagagerie, 15 jours devant moi, et surtout une destination : les Alpes. J’ai choisi la mythique Route des Grandes Alpes. Et tout ça en solitaire, en dormant principalement en pleine nature. J’ai également éprouvé de la fierté en franchissant mon premier col tout-terrain avec le Parpaillon, une étape que je souhaitais accomplir en tant que motard. Et alors que je pensais avoir atteint la fin de mes expérimentations.
Première hivernale
J’ai suivi les traces de nos précurseurs en rejoignant le plateau de Millevaches pour participer à un rassemblement complètement givré. Il s’agissait de passer deux nuits en tente par -13 °C. Est-ce que cela m’a plu ? Un mois après, je suis parti en solo dans le Morvan pour renouveler l’expérience, cette fois-ci non pas dans le givre, mais dans la neige. Et alors que je m’endormais sous le manteau blanc du Morvan, je me suis souvenu à quel point il était lointain ce temps où je luttais pour maîtriser le levier d’embrayage de ma CB125R lors de ma formation 125.
Pour ceux qui aiment les histoires d’hivernale, on en une belle sur A2 Riders !
Ma première conclusion
En conclusion, je dirais que je pourrais pousser encore plus loin en augmentant les distances et les durées de mes road trips, en troquant les routes pour les chemins de terre et en essayant différentes motos. L’expérimentation du voyage à moto est déjà une aventure en soi.
Et toi, aurais-tu des premières fois à partager avec nous ?
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