Royal Enfield fait revenir un nom mythique dans son catalogue avec la nouvelle Bullet 350. Cette nouvelle version pérennise une histoire quasi-centenaire et y apporte quelques touches de modernité. Celle qui va remplacer la Classic 350 arrive en France très prochainement.
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Une courte histoire de la Bullet

Connaissez-vous le premier slogan de Royal Enfield, « Made like a gun » ? Cette entreprise existe depuis 1840 et fabriquait à l’époque des pièces et des armes pour l’armée britannique. Royal Enfield diversifie sa production à la fin du 19ᵉ siècle et se met à fabriquer des bicyclettes puis des motocyclettes. À l’époque, l’argument commercial de la marque était la qualité de fabrication et la fiabilité des motos, comparée à la concurrence, les fameuses « Anglaises qui pissent l’huile ». Lorsque la Bullet sort en 1932, elle est donc fiable comme un « flingue » et surtout rapide comme une balle de fusil, ce qui lui vaut son nom : Bullet ! Et le petit monocylindre est une arme affûtée (pour l’époque) qui remporte différentes épreuves sportives, dont le mythique et redoutable Tourist Trophy, la plus grande course sur route qui a lieu sur l’île de Mann.
La Bullet, c’est donc plus de quatre-vingt-dix ans d’histoire, avec une production jamais interrompue, ce qui en fait la moto la plus vieille toujours en production. Une légende qui vous fait voyager à son guidon, emmené par le « poum poum » de son monocylindre longue course et ses vibrations. Un peu comme si vous rouliez sur une machine à vapeur qui a décidé de nier l’existence de la modernité.
La version 2023, ça donne quoi ?

Moto d’aventurier, moto de l’armée indienne ou encore moto de nostalgique, la Bullet est un mythe. Difficile donc de jouer avec ses codes sans risquer le blasphème qui pourrait dénaturer ce qui fait son charme. Heureusement, Royal Enfield sait préserver son patrimoine. On retrouve le dessin et les lignes intemporelles, avec son phare rond, ses gros fourreaux de fourche, son réservoir en goutte d’eau, et ses gardes-boues enveloppants.
Pour autant, la Bullet cherche à évoluer avec son temps pour continuer d’exister. Comme sa devancière, cette version 350 reprend la plateforme J de la Meteor 350. On retrouve le monocylindre de 349 cm³, refroidi par air et huile, mais qui a été légèrement revu cette année. 20,2 ch et 6 100 tr/min, un couple de 27 Nm à 4 000 tr/min, la Bullet ne se conduit pas poignée dans l’angle, mais tout en souplesse et décontraction, comme un surfeur de la route. Une moto de la décroissance, dans un monde qui n’aime pas la vitesse et qui a vu les prix de l’essence exploser.
Le monocylindre longue course se fait plus discret et perd un peu du charme de ses « bonnes vibrations », avec un arbre d’équilibrage qui vient donner plus de douceur et plus de confort. C’est d’ailleurs sur ça qu’ont travaillé les équipes de Chennai : le confort. Avec une ergonomie revue au niveau de la position de conduite et une selle plus moelleuse pour votre séant. La roue arrière aussi devient plus grosse, en 18 pouces, pour offrir plus de confort sur les routes abîmées.
La modernité s’invite discrètement à bord. Un nouvel éclairage mais qui refuse de passer en LED pour éviter la faute de goût, de nouveaux commodos et surtout un nouvel affichage analogique avec un petit écran LCD qui affiche la consommation, la jauge à essence ou encore les entretiens. Un peu de techno à bon escient, tout comme la prise USB pour celui qui aime voyager dans le temps, mais ne veut pas passer sa vie à se perdre sur les petites départementales.
Pour le reste, on retrouve les caractéristiques de la Bullet : une fourche télescopique classique de 41 mm avec une roue avant de 19 pouces pour la stabilité, un amortisseur combiné à l’arrière, et un ABS parce que c’est obligatoire.
L’autre nouveauté, ce sont les coloris, et de ce côté-là, nous sommes gâtés avec deux variantes et trois coloris différents. En Standard, c’est du noir, du chrome et du marron pour ceux qui veulent rester classiques et proches de l’originale. Mais les amateurs de belles choses pourront apprécier la version Black Gold, avec un réservoir qui mélange mat et brillant, et se retrouve orné de détails qui jouent sur les matières cuivre et or comme le badge, et avec une peinture faite à la main.
Où ? Quand ? Combien ?

La nouvelle Bullet 350 débarque en concessions dès cet automne, au plus tard début novembre. Le prix aussi, vous fera voyager dans le temps, rappelant l’époque où les motos n’étaient pas si chères, puisqu’il démarre à 5 240 euros (+ 100 euros pour la version Black Gold).
Et la bonne nouvelle, nous en parlions sur A2Riders, c’est que la Bullet devient plus qu’une simple moto, ce sera désormais une gamme complète. C’est en tout cas ce que l’on peut en déduire avec le gros teasing des réseaux sociaux qui annonce plusieurs noms associés à Bullet : Electra, 500, Sixty Five ou encore Bullet E. Plusieurs cylindrées devraient arriver en 2024, puis une version électrique ! Oui, une Bullet sans son monocylindre, blasphème ?
On vous invite à relire notre essai de la Royal Enfield HNTR 350, qui utilise le même moteur. Et à retrouver notre Top 5 des néo-rétro pour trouver une place à cette Bullet 2023.
Enfin, pour les impatients, il y a aussi le monocylindre 650 cm³ de la BSA Gold Star 650, l’autre morceau d’histoire de la moto.
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