Vous cherchez un casque avec un bon rapport qualité-prix et un look sympa qui sort de l’ordinaire ? Vous appréciez la gamme HJC RPHA mais vous n’avez pas le budget ? Le HJC F70 c’est peut-être le bon compromis pour vous. Voici mon ressenti après 6 mois d’utilisation au quotidien.
HJC F70 : un design soigné

Voilà un joli casque. Il faut reconnaitre que son dessin agressif et allongé qui lui procure un style sportif est très réussi, voire un petit peu côté SF. Ce casque ne vous donne pas l’apparence d’un “bubble-head”, avec une tête disproportionnée par rapport au reste du corps. Un dessin travaillé, mais qui reste épuré et j’aime beaucoup l’intégration des extracteurs d’air à l’arrière. De quoi plaire à tous les âges de A2.
Au niveau de la fabrication, la coque n’est pas la même que les RPHA. Ces derniers sont en P.I.M Plus (Premium Integrated Matrix) qui intègre du carbone. Le F70 en composite fibre de verre, ce qui reste du haut-de-gamme, mais permet de faire descendre le prix à un niveau plus abordable.

Le moulage de la calotte utilise la technologie CAD pour travailler sa forme et conserver un niveau de solidité conforme à la certification ECE 22-05. Ce qui donne un casque profilé, refermé sur le bas pour lui procurer une aérodynamique qui évite les perturbations.
Les gros boutons se manipulent facilement, avec des gros gants et font bien solides au touché. Cela évitera les coups de stress quand on veut éviter les coups de chaud.
HJC F70 : confortable mais serré

Il existe en deux calottes et cinq tailles pour s’adapter à la plupart des têtes.
Enfilons ce casque. La manœuvre est un peu délicate, car les mousses sont épaisses. Elles enveloppent vraiment les joues et sont très fermes, voire un peu trop. Je me sens serré dedans alors que je suis dans ma taille habituelle (M). Je pensais qu’avec le temps, elles allaient se tasser, mais ce n’a pas était le cas. D’un autre côté, c’est plutôt bon signe pour la durée de vie de cet intérieur et la résistance des mousses à l’usage.
Pour régler mon problème, HJC propose un intérieur interchangeable avec différentes tailles disponibles pour optimiser le confort. Un petit essayage avant l’achat est donc de rigueur.

Mes grandes oreilles ne sont pas en souffrance à l’intérieur, puisqu’il y a un espace prévu pour les accueillir et même rajouter des écouteurs pour un intercom. Il y a aussi des cannelures pour glisser ses lunettes sans les tordre.
Enfin, il y a une jugulaire avec boucle double-D, considérée comme le meilleur système de fermeture, et c’est vrai. D’ailleurs, il est indispensable si vous décidez de faire un peu de piste.
Le tissu reçoit le classique et indispensable traitement antibactérien. L’intérieur est anti-transpirant et doit sécher rapidement. Comme j’ai roulé en hiver avec, je n’ai pas pu vérifier ce point. Si j’ai connu des mousses plus douces, ce n’est pas « rugueux » et elles sont à la hauteur de la gamme de prix.
Au bout de six mois, je n’ai pas vu d’usure prématurée, le casque est toujours comme neuf. Même si je suis plutôt soigneux, je roule quand même souvent et c’est un point positif. À voir cet été quand je vais me mettre à transpirer de plaisir quand il fera plus de 30 °c au soleil.
HJC F70 : il se ferait presque oublier si …

J’ai pu rouler sur différentes motos, à l’abri derrière une bulle de trail ou en en prenant plein le visage sur un roadster.
L’air ne force pas sur le casque, on ne sent pas de point de pression ou de turbulences. Je n’ai pas perçu de fatigue prématurée au niveau des cervicales. Il est aussi efficace que son look le laisse entendre. Le casque n’est pas trop lourd à porter. Il pèse 1450g (en M) ce qui est dans la moyenne.
Par contre, il est bruyant. Le niveau d’insonorisation n’est pas très bon à haute vitesse, on entend l’air circuler et sur autoroute, un sifflement gênant. Il faudra rouler avec des bouchons d’oreilles sur les longs trajets.
Côté aérations, il y a 4 aérations : deux sur le menton et 2 sur le crâne. Sur le menton, l’air remonte bien et cela permet désembuer la visière. Pas une seule fois, je n’ai eu de soucis sur l’écran, même par météo froide et humide. D’autant que le cache nez est proéminent et évite que votre souffle ne vienne vous embuer.


Sur le crane on sent la ventilation travailler sans créer une gêne avec un courant d’air trop fort. Il faudra voir son efficacité en plein été, mais au mois de janvier dès que j’ai ouvert les écoutilles, c’était comme mettre la tête dans un magasin Picard.
La double bavette épaisse, coupe bien l’air froid en hiver et laisse peu de vent remonter.
Pour finir, le casque est bien étanche, même avec les aérations ouvertes, et j’ai passé un hiver douillé dans ce F70.
HJC F70 : la route sur grand écran

On arrive sur le point fort de ce casque : le large champ de vision. Il permet de ne pas être gêné lors des contrôles des rétroviseurs ou des angles morts. C’est important quand on débute à moto, et que l’on n’est pas encore très mobile. Ça permet aussi de se sentir moins prisonnier de son casque.
À la verticale, son orientation sportive lui donne un grand champ de vision vers le haut, parfait en cas de journée circuit, avec le ventre collé au réservoir ! La mentonnière est assez présente dans votre périmètre de vision bas, sans être gênant, il oblige à baisser la tête pour lire le compteur, surtout avec l’énorme cache-nez.

L’écran est cranté sur plusieurs niveaux. Il acceptera de rester légèrement ouvert en roulant à vitesse modérée. Le verrouillage est un peu difficile à l’ouverture. Les deux ergots de chaque côté sont un plus, qui permet de libérer la main que l’on préfère pour le manipuler.
Vous avez aussi un écran solaire qui est rétractable. Il est confortable, ne touche pas mon gros nez et ne déforme pas la vision. Son bouton est facile à manipuler, même avec des gants hiver.


Par contre, l’écran HJ-32 n’a pas de démontage rapide, il faut utiliser un tournevis. Du coup, si vous jouez aux malins comme moi avec une visière noire, il va falloir se trimballer avec un leatherman pour ne pas finir dans le noir complet la nuit tombée.
Il est équipé d’un écran interne anti-buée pinlock. Pas une seule fois durant l’hiver, je n’ai vu de la condensation se former, même par 0 °c.
HJC F70 : les petits plus

Le petit plus de ce casque, c’est qu’il est prêt pour un smart HJC Bluetooth. Sur base d’intercom Sena, l’unité principale se glisse dans le casque. Il ne reste apparent que l’unité de contrôle (139 euros pour le 10B qui est une version dérivée du SMH5 de Sena.) Il y a aussi le modèle au-dessus le 20B à 299 euros. Mais de manière générale, il peut recevoir n’importe quel intercom du marché.
Enfin, pour ceux qui font attention à leur image, si vous n’aimez pas le style « storm trooper » de ma version blanche à 299 euros, sachez qu’il existe 17 coloris différents et des peintures pour tous les gouts : racing, vintage, fluo, mat, camouflage ou encore certaines licences DC comics et un très joli aux couleurs de Red Bull. Il faut rajouter 30 euros de plus, mais vous ne risquez pas de croiser beaucoup de casques comme le vôtre.
Conclusion

À 300 euros, on commence à être exigeant sur son casque. Le HJC représente un bon rapport qualité-prix. Un assemblage qui fait cossu pour un casque qui ne devrait pas se déliter au fil du temps.
Ce F70 n’est pas fatiguant pour le cou et sait se faire oublier. Il faudra juste jouer avec les bonnes tailles de mousse pour ne pas se sentir trop serré et surtout mettre des bouchons d’oreilles en roulant, si vous faites une longue journée moto.
Le F70 est polyvalent et s’adaptera à la plupart des styles de motos et des activités, que ce soit pour une journée piste, aller au boulot ou faire une balade.
Comme toujours, n’hésitez pas à me poser des questions s’il vous manque des informations.
Le HJC F70 est disponible chez nos amis de Motoblouz pour 287,90 €
J’ai aimé :
- Qualité de fabrication
- Grand champs de vision
- Look moderne qui n’en fait pas trop
J’ai moins aimé :
- Insonorisation moyenne
- Pas de démontage rapide de l’écran
- Mousses fermes et un peu serrés
One thought on “Test casque HJC F70 : que de la gueule ?”